VIENT DE PARAITRE : "L'économie aux canons de l'infinitive inclusive" de Daniel NGassiki

« L’économie aux canons de l’infinitique inclusive. La découverte et l’invention d’un capitalisme sans pauvreté ni inégalité fondamentales au moyen de l’introduction de l’Etat en bourse » est ce chef d'œuvre économique, que Daniel NGassiki propose aux Etats du Monde pour conjurer la pauvreté et les inégalités sociales. Sa dédicace a eu lieu ce mercredi 16 novembre 2016, à Brazzaville.

C’est une cérémonie de dédicace en forme de débat, qui a mis en haleine chercheurs, étudiants, universitaires, politiques et autres amoureux du savoir. Sous la modération de Louis Bakabadio, qui a pu apprécier, pour la circonstance, le génie créateur de son ancien étudiant en économie, qui n’est autre que l’auteur du livre.

Daniel NGassiki vient de créer un néologisme : « l’infinitique inclusive », qui, pour lui, est une justice sociale universelle du marché, sans fiscalité supplémentaire, ni subvention à la charge de l’Etat, des entreprises ou des particuliers.

Face aux interrogations de l’assistance, au moment de la présentation de son ouvrage,  l’auteur a laissé entendre que la thèse qu’il y développe, recèle la notion  d’intemporalité. Le temps n’a pas de limite, pouvait-on retenir. Parce que pour comprendre la première partie de la proposition infinitique, qui est une combinaison de l’infini mathématique à l’économique, il faut admettre que l’Etat, lui-même, n’a pas de limites, dans le temps. Ce qui fait apparaitre le point de départ de la réflexion que Daniel NGassiki propose à la communauté scientifique.

En effet, comme une œuvre autobiographie, il s’est dégagé, au cours de ces échanges entre intellectuels, l’évidence selon laquelle l’idée de la pauvreté taraudait dans les pensées de l’auteur  depuis son enfance. C’est en partant de cela, qu’il propose cette  solution, afin de la vaincre la pauvreté et procurer aux citoyens, en tant que souverain primaire dans une démocratie, une vie digne. 

Question d’actualité, éliminer la pauvreté est un challenge planétaire, de nos jours. Et Daniel NGassiki se dit « avoir pensé comme un champion, sans bousculer les dogmes ».

Pour le critique du jour, Aimé Mianzenza, l’auteur propose une loi. Partant, ajoute-t-il, Daniel NGassiki est le premier congolais à proposer une loi économique. Une loi qui est, à la faveur de cette cérémonie de dédicace et d’autres tribunes qui seront organisées sur ce livre, soumise au jugement de la communauté scientifique et intellectuelle. 

Ainsi, aux questions qui lui ont été posées en rapport avec la loi économique proposée, l'auteur plaide pour la consécration économique de la démocratie libérale, au moyen de l'introduction de l'État en bourse, en tant que société appartenant au souverain primaire, donc à tous les citoyens, en régime démocratique; les citoyens devant devenir, en théorie et en pratique, les actionnaires primaires de l'État, avec des titres de propriété effectifs : les actions souveraines de préférence, cotées en bourse. 

Pour mieux saisir et cerner la démarche que propose l’auteur, il est fondamental de considérer l’Etat comme une grande société. Selon Daniel NGassiki, si l’Etat veut aider les citoyens, aujourd’hui il est obligé d’accroitre ses dépenses. La croissance des dépenses se fait soit par l’augmentation de la fiscalité soit par l’endettement. Avec l’introduction de l’Etat en bourse, avec l’émission des actions souveraine de préférence, l’Etat peut mettre sur le marché financier des fonds non remboursables et sans intérêt couteux, en émettant des actions à titre exceptionnel avec l’accord du parlement. 

A ce stade précis, il ne s’agit pas seulement de financer l’Etat, mais aussi et surtout d’augmenter le patrimoine des citoyens, en leur attribuant les actions de l’Etat. Pour l’Etat cela sera une innovation financière fondamentale. Mais cela se fait sans augmenter la fiscalité, sans émettre les obligations souveraines. Il est donc question que le gouvernement serve aux citoyens une allocation de préférence.  

Daniel NGassiki persiste et signe que les citoyens ne sont pas pauvres comme on peut le croire. En vérité, ils sont riches, parce que détenteurs légitimes et potentiels des actions de la plus grande société, qu’est l’Etat. Par rapport au marxisme qui soutenait que pour éliminer la pauvreté, il faut que tout le monde devienne prolétaire, l’auteur, lui,  prend le chemin contraire, celui de vacciner le Congo et les autres pays du Monde, du marxisme. Son point de vue est simple : « le capitalisme peut éliminer la pauvreté en attribuant les actions de l’Etat à tous les citoyens et à devenir propriétaires. »  

Des inquiétudes ont été émises par l’assistance sur la matérialisation d'une telle vision. L’auteur a trouvé les mots pour faire savoir à tout que le changement ne viendra pas si nous attendons qu’il vienne d’une autre personne ou d’un autre temps. Nous sommes ce que nous attendions de cela, nous sommes des acteurs du changement. De même qu’il a ajouté que tout ce qui est techniquement réalisable sera réalisé. 

Ce livre, actuellement disponible sur les rayons des bibliothèques et libraires, est paru aux éditions Karthala (France) et compte 270 pages. Son auteur, Daniel NGassiki est économiste et banquier. Il a été Directeur général par intérim de la Banque des Etats d’Afrique Centrale à Brazzaville, avant d’être de 2010 à 2016, secrétaire général de la Banque centrale à Yaoundé. Daniel NGassiki est à deuxième publication après Diversitéisme (éloge de la diversité), parue aux éditions L’Harmattan en 2005.

 

MIATOLOKA Agapyth Boryce pour GCI

Correspondant particulier de GCI au Congo Brazzaville

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