DEONTOLOGIE ET ETHIQUE

Quelle est la différence entre déontologie et éthique? " . 1 - La déontologie et l'éthique visent le même objectif: réguler les comportements afin d'assurer des rapports harmonieux entre les personnes. Chacune le fait à sa manière. La déontologie fait appel aux devoirs. C'est l'ensemble des règles qu'une organisation se donne, imposant des consignes et des obligations quant à la conduite de ses dirigeants et de ses employés...

La déontologie fixe la limite entre ce qui est tolérable et ce qui est intolérable. Une dérogation à la déontologie est susceptible d'entraîner des sanctions.

 

L'éthique fait appel à l'adhésion des personnes aux valeurs plutôt qu'à l'observance des devoirs. Face à une situation donnée, la décision part d'une réflexion sur les conséquences positives et négatives de l'action envisagée sur soi, sur autrui et sur l'environnement, et ce, par rapport aux valeurs que l'organisation préconise. Il s'agit de choisir la meilleure chose à faire dans les circonstances. L'intérêt de l'éthique réside dans son objectif qui est de développer chez les gens leur capacité à prendre par eux-mêmes des décisions responsables.

 

- 2. À quoi sert le Code d'éthique et de déontologie?

 

Le Code d'éthique et de déontologie sert à guider les dirigeants, les employés et les composantes dans les comportements à adopter et ceux à éviter dans le but:

d'intégrer la prise en compte des valeurs de l'organisation dans les actions et les décisions quotidiennes, contribuant ainsi à la réalisation de la mission de Desjardins et à la prise en charge de sa responsabilité sociale.

de protéger les intérêts des parties prenantes1 de Desjardins, notamment ses membres et ses clients, ses partenaires, ses fournisseurs, les collectivités et les gouvernements. À cet égard, le Code énonce trois principes: le respect des personnes, le respect de l'intérêt commun et le respect de l'organisation.

 

Les parties prenantes sont toutes les personnes physiques ou morales qui peuvent influencer une organisation dans le cours de ses activités ou être touchées par les conséquences positives ou négatives des décisions de l'organisation.

 

Quelles sont les valeurs?

 

la prise en charge et la responsabilité personnelles et mutuelles;

la démocratie;

l'égalité;

l'équité;

la solidarité;

une éthique fondée sur l'honnêteté, la transparence, la responsabilité sociale et l'altruisme.

l'argent au service du développement humain;

l'engagement personnel;

l'action démocratique;

l'intégrité et la rigueur;

la solidarité avec le milieu.

 

Le Code d'éthique et de déontologie contient des règles qui encadrent la conduite des dirigeants et des employés. Ces règles portent, entre autres, sur la confidentialité, la protection des données, les conflits d'intérêt et le respect des lois. Toute dérogation peut entraîner des sanctions ou des mesures disciplinaires selon la gravité de la dérogation et les conséquences de celle-ci.

 

La déontologie n’est pas de la seule responsabilité des déontologues, elle est l’affaire de tous. Le comportement déontologique est donc conçu comme une démarche positive qui contribue au développement de ses activités. Il est moins l’_expression de contraintes que la traduction de valeurs que chacun doit s’approprier, quel que soit son niveau de responsabilités.

Une demande d'éthique

 

La première raison, c'est que nous sommes des êtres humains et pas seulement des machines ou des robots pensants et que nous sentons bien en nous un devoir de responsabilité, d'écoute et de respect des autres, de rectitude personnelle.

 

A cet argument intime s'ajoute bien sûr celui que, vraisemblablement, aucun groupe humain, aucune société ne fonctionnerait longtemps sans règles minima de comportement entre ses membres mais aussi, dans un monde incertain et en perpétuelle mutation, sans réflexion sur les évolutions parfois nécessaires de ces règles. Et nous A cet argument intime s'ajoute bien sûr celui que, vraisemblablement, aucun groupe humain, aucune société ne fonctionnerait longtemps sans règles minima de comportement entre ses membres mais aussi, dans un monde incertain et en perpétuelle mutation, sans réflexion sur les évolutions parfois nécessaires de ces règles. Et nous sentons bien autour de nous, chez nos collaborateurs comme chez nos clients et tous nos partenaires, une demande d'éthique à laquelle nous ne pouvons pas ne pas nous intéresser.

 

Les limites des grands référentiels

 

Seconde raison: malgré d'extraordinaires progrès de toutes natures, notre société nous confronte perpétuellement à des décisions, des choix, des arbitrages auxquels les réponses ne sauraient être strictement techniciennes.

 

Les philosophes contemporains distinguent en général quatre grands niveaux de l'action humaine: la technique, la politique, le droit, la morale.

 

La technique est omniprésente et omnipotente. Longtemps imaginée comme solution universelle, on sait aujourd'hui, notamment dans le domaine des sciences et techniques du vivant, qu'elle n'est jamais neutre, qu'elle nous pose au contraire des problèmes innombrables et souvent d'une très grande gravité.

 

La politique connaît aujourd'hui des changements profonds. Les grandes batailles idéologiques et dogmatiques de la première moitié de ce siècle paraissent abandonnées. La démocratie semble l'emporter. Mais, en même temps, on voit bien qu'elle s'accompagne de déséquilibres humains graves, récurrents, voire s'aggravant dans une économie globalisée dont les limites dépassent, justement, les zones traditionnelles de responsabilité des homes politiques. Et sur certaines crises, même très graves, on voit que la coopération politique internationale a bien du mal à s'organiser.

Le droit a du mal à s'adapter à une société de plus en plus complexe où coexistent des cultures et des intérêts qu'il doit respecter, mais jusqu'où? Il est souvent en retard au regard des évolutions sociales ou, justement, techniques, et notamment dans la sphère de l'action économique. En France, mais aussi à l'étranger, quelques récents grands procès ont bien témoigné de la complexité de la situation et de l'insatisfaction presque inévitable du fonctionnement de la sphère du droit. De plus, nous nous rendons bien compte qu'il serait impossible et inhumain de toujours répondre à notre entourage:"C'est le règlement! C'est la loi!" Avec Antigone, l'aube de la conscience occidentale se pose déjà contre la soumission systématique à la loi.

 

La morale: c'est une sphère elle aussi bien complexe. De nombreux groupes sociaux, réclament le droit d'imposer ou d'interdire des pratiques de toutes natures au nom de leurs valeurs, de leurs appartenances religieuses, culturelles ou autres. Une fois encore, le monde économique est souvent en première ligne. Les grandes conceptions traditionnelles de notre société, les notions même de bien et de mal, de juste et d'injuste, de vrai et de faux, par exemple, sont imprécises et parfois même contestées. Et l'histoire a montré récemment encore que les meilleurs sentiments ont pu conduire à des comportements désastreux. Certaines religions ont elles-mêmes éprouvé le besoin de formuler des actes de "repentance". Elle sont elles-mêmes en recherche éthique (cf. le Manifeste pour une éthique planétaire du Parlement des religions du Monde et l'encyclique de Jean Paul II Ratio et fides)

L'intervention sur la personne

 

Autre fait important: pour nous, entreprises, l'essentiel de nos métiers se traduit de plus en plus par des interventions pour la personne humaine, sinon même sur la personne humaine et dans des domaines de plus en plus immatériels où le principe de réalité ne s'impose pas toujours de lui-même.

 

Seule une réflexion solide et permanente peut garantir tout dérapage, même et surtout insensible.

 

Notre inévitable exemplarité

 

Quatrième et dernière grande raison pour se préoccuper d'éthique, c'est que nous sommes démultiplié dans le réel. Et ceci le sera d'autant plus que nous voyons bien que les personnes que nous formons sont placées dans souvent des formateurs, des " développeurs " d'hommes et de femmes.

 

Nous formons des personnes qui vont agir sur d'autres personnes. Ce que nous disons ou ce que nous faisons simplement passer par nos propres comportements va donc être des situations de plus en plus complexes qui

les interrogent. Qu'elles prennent parfois des décisions qui nous interrogent.

 

En tant que dirigeants et formateurs, notre responsabilité est donc très grande.

 

Le livre de Marc-François Bernier est un excellent rappel des valeurs nécessaires pour défendre, et valoriser, les journalistes dans une perspective occidentale.

 

Le pouvoir des journalistes s'accroît au même rythme que la puissance des médias pour lesquels ils travaillent. La légitimité sociale des journalistes repose sur leur capacité à assumer pleinement la liberté responsable de la presse. Ceux qui prétendent servir l'intérêt public ne peuvent pas faire fi des piliers normatifs du journalisme que sont la vérité, la rigueur et l'exactitude, l'intégrité, l'équité et l'imputabilité. Si la déontologie prescrit des devoirs professionnels qui font l'objet d'un consensus pour un grand nombre de situations, l'éthique favorise une réflexion critique pour faire face aux circonstances exceptionnelles. Il arrive même que l'éthique justifie de déroger à la déontologie quand l'application aveugle de cette dernière conduit à des décisions aberrantes. La société de l'information a déjà son lot de propagande, de promotion et de désinformation. L'éthique et la déontologie peuvent protéger les journalistes pour éviter qu'ils succombent à leur tour.

 

Journaliste pendant près de 20 ans, Marc-François Bernier est docteur en science politique et professeur en communication et journalisme à l'Université d'Ottawa. Il a publié de nombreux articles scientifiques et chapitres de livres consacrés à l'éthique et à la déontologie du journalisme et agit souvent comme expert dans les causes civiles de diffamation.

 

Il est facile d'être tenté(e) de se présenter comme "journaliste ou reporter free lance" pour gagner la confiance d'un(e) interlocuteur(trice) ou tenter de "gratter" un quelconque avantage... Il n'y a pourtant aucune honte à se présenter comme reporter ou rédacteur amateur. Informer, et le faire bien est une activité honnête et sincère à laquelle chacun peut contribuer...

 

De façon générale, l'univers journalistique étant relativement peu autonome, toute action visant à instaurer les conditions favorables à la vertu trouvera moins qu'ailleurs des appuis dans la logique interne du milieu: les censures externes y sont beaucoup plus puissantes (à des degrés différents selon la position dans le champ) que les censures internes, imposées par le respect des règles et des valeurs impliquées dans l'idéal de l'autonomie. Les premières s'exercent à travers les incertitudes, faciles à transformer en menaces, liées à l'insécurité de l'emploi qui mettent les jeunes journalistes devant l'alternative de disparaître très vite ou de faire leur trou en essayant de faire des "coups", c'est-à-dire bien souvent en acceptant de transgresser les normes de la déontologie journalistique, ou de se résigner à la soumission désenchantée ou au "fayotage" cynique ou désespéré. Pareille conjoncture ne peut que renforcer l'arbitraire des "chefs" qui, souvent promus pour leur opportunisme et leur soumission, trouvent un autre renforcement dans la pression de l'audimat qui donne raison, en apparence, à leur démission et à leur cynisme.

Pour que le poids des censures internes se renforce par rapport aux censures externes, il faudrait que le collectif des journalistes s'institue en instance efficace de jugement critique, capable d'opposer à l'audimat sa légitimité spécifique.

 

Il faudrait essayer de concevoir quelque chose comme une instance de régulation des entrées dans la profession capable de protéger le corps contre l'intrusion de gens qui n'accepteraient pas certaines règles du jeu, ou ne seraient pas en état de les accepter. (Il ne suffit pas de faire prêter aux journalistes une sorte de serment d'Hippocrate ; il faut qu'ils soient en mesure de respecter effectivement les règles). Mais, il faudrait travailler surtout au renforcement des censures croisées. Les champs les plus autonomes, comme le champ des mathématiciens par exemple, sont réglés moins par des instances du type "ordre professionnel" que par la pratique de la critique mutuelle. Or, ce qui frappe, c'est la propension du milieu journalistique à accorder son indulgence aux scandales spécifiques, c'est-à-dire à des actes qui sont des transgressions évidentes des règles officielles du métier. Il faudrait analyser les fonctions sociales de cette espèce de "loi du milieu" qui fait qu'"on n'attaque pas les concurrents". Pour des raisons que je ne comprends pas bien, le milieu journalistique refuse la critique mutuelle qui se pratique dans tous les champs de la production culturelle et sur laquelle repose tous les progrès de la science, de l'art, de la littérature.

 

Mis à part le Canard enchaîné (et encore, il ne le fait que très rarement et en mettant les formes), les journaux ne publient pas le cinquantième des informations qu'ils ont sur leurs concurrents et il est très rare que le milieu journalistique engendre des polémiques qui, à mon avis, feraient progresser l'autonomie, et dans lesquelles s'inventeraient et s'exercerait une vraie déontologie pratique (et non pas théorique et programmatique). Les « Guignols de l'info » comblent probablement une lacune dans la mesure où ils disent ce que beaucoup de gens pensent dans le milieu sans être en état de le faire savoir (sauf en privé).

 

On ne peut donc attendre un renforcement durable du camp de la morale journalistique que d'un renforcement de la critique interne et aussi de la critique externe, et en particulier d'une analyse sociologique objectivante à laquelle les journalistes ont d'autant plus intérêt (même s'ils croient souvent le contraire) qu'ils sont proches du pôle autonome. Les journalistes ne sont pas les seuls concernés. Les artistes, les écrivains et les savants, mais aussi les hommes politiques, et à travers tous ceux-là, l'ensemble des citoyens ont intérêt à ce renforcement des conditions sociales de la vertu journalistique. Etant donné le poids déterminant que le journalisme fait peser aujourd'hui sur tous les champs spécialisés (que l'on pense au droit et à la magistrature, ou à la médecine, sans parler de la culture), le champ journalistique a la possibilité d'imposer à tous les champs ce qui lui est à lui-même imposé du dehors.

 

Je pense par exemple à la critique dont l'indépendance est une des conditions majeures de l'autonomie des univers de production culturelle (littérature, art, science,etc.). Il faudrait analyser les contraintes sous lesquelles travaillent les gens qui ont la responsabilité de verdicts qui pèsent sur la production littéraire, artistique, scientifique même, à travers notamment la contribution qu'ils apportent à la réussite (ou à l'échec) mesurée au nombre des ventes, dont les éditeurs prennent acte, de plus en plus, dans leurs choix de publication, etc. Seule une connaissance rigoureuse de tous ces mécanismes peut fonder une action visant à éviter que la logique du plébiscite ne s'impose, par la médiation des journalistes et des succès médiatiques, à des univers qui se sont construits contre cette logique comme le monde scientifique, le monde littéraire ou le monde artistique.

 

Loin d'enfoncer et d'enfermer les groupes sociaux dans les déterminismes qu'elle porte à jour, la sociologie donne des instruments pour s'arracher un peu à ces déterminismes. Autrement dit, loin de désespérer les journalistes, la science sociale, parce qu'elle élève la connaissance et la conscience des contraintes, élève du même coup les chances de liberté à l'égard de ces contraintes. Ce qu'il faut par dessus tout souhaiter, c'est la constitution de lieux où les journalistes travailleraient à s'analyser collectivement et objectivement avec l'assistance de spécialistes (dont l'intervention paraît indispensable pour obliger et aider à pousser l'analyse jusqu'au bout, sans concessions ni complaisance).

 

Je pense en effet que le progrès de la connaissance des contraintes qui pèsent sur les journalistes et la diffusion de cette connaissance ne pourraient que faire progresser la liberté des journalistes, c'est-à-dire leur volonté et surtout leur capacité de résister réellement aux mécanismes qui déterminent leur pratique professionnelle.

 

 

Dominique Wolton

 

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