GRANDE INTERVIEW GCI: Avec l’honorable Dr Ibrahima Deen Touré de l’UFR

L’honorable, Dr Ibrahima Deen Touré, le président du groupe parlementaire de l’UFR à l’Assemblée nationale, a accordé cette semaine un entretien à GCI, au cours duquel, il s‘est largement exprimé sur les raisons qui ont motivé sa formation politique à s’opposer catégoriquement au point 2 de l’accord du 12 octobre dernier, soutenu par les autres députés de l’opposition…Intéressant.

GuineeConakry.Info : Aujourd’hui, les députés de l’opposition républicaine veulent à tout prix, que le point 2 de l’accord du 12 octobre dernier, passe à l’Assemblée. Par contre,  le groupe parlementaire de l’Alliance Républicaine que vous chapeautez, s’y oppose  fermement. Pouvez-vous nous expliquer les raison valables de ce bras de fer avec l’opposition ?

Dr Ibrahima Deen Touré : Lors de la conférence de presse que nous avons  dernièrement tenue à la Maison de la presse, nous avons suffisamment évoqué les raisons qui font que nous sommes opposés à ce point 2 de l’accord politique. Tout simplement, cette décision constitue un recul démocratique, cela signifie de déposséder les citoyens guinéens leurs droits de possibilité d’élire leurs responsables à la base, en faveur des partis politiques qui pourraient être représentés par leurs  candidats. Une fois élus maires de ces localités, ils y auront le large pouvoir de les nommer. Ici, nous comprenons et informons le peuple de Guinée que ce 2 point de l’accord, est une catastrophe démocratique pour notre pays. C’est pourquoi, je persiste et signe, et à votre micro, que nous ne pouvons pas l’accepter en aucun cas, dans la constitution du pays.   

Nous pensons que ce n’est pas normal qu’on viole cette loi. Il faut plutôt mettre les textes en phase avec notre constitution. C’est pourquoi, l’UFR s’oppose à cette violation du code électoral. Et, nous voterons contre ce point 2 de l’accord, quand il  sera sur la table de  l’Assemblée. A cet effet, nous demandons aux paisibles citoyens qui sont concernés de se manifester, parce que c’est de leur droit absolu qu’il s’agit.

GCI : Les observateurs de la scène politique guinéenne estiment depuis que Sidya Touré  a été nommé au poste au Haut Représentant du Chef de l’Etat par le Pr Alpha Condé, l’UFR est en  perte en vitesse dans l’arène politique du pays. Qu’en dites-vous ?

Dr Ibrahima Deen Touré : Nous répondions à cette question par respect. Sinon, nous avons longuement discuté de cette question. M. Sidya Touré, est le Haut Représentant du Chef de l’Etat, cela ne demande pas d’autres décrets. Dans le décret de sa nomination on n’a pas dit Haut Représentant  chargé des affaires de l’Etat, mais on a dit Haut Représentant du Président de la République.

Cette nomination n’a rien à voir avec l’UFR, qui est un parti politique qui fonctionne sur le terrain. La preuve en n’est que le parti du Président de la République (RPG-Arc-en-ciel) est aujourd’hui favorable à certains députés de l’opposition suite à cet accord. Malheureusement que  nous n’avons pas ce même rapport avec certains députés de la mouvance, concernant ce point 2 de l’accord du 12 octobre dernier. Ce qui n’altère pas nos  relations de travail avec eux.

GCI : Avec cette modification du code électoral, pourquoi c’est maintenant que l’UFR s’en oppose ?

Dr Ibrahima Deen Touré : Ce n’est pas que maintenant que l’UFR s’oppose à cette modification de la loi. Pendant le dialogue, j’étais dans la salle à plein temps, en tant que représentant de l’UFR, je m’étais opposé clairement lors de la signature de cet accord. J’ai même dit dans la salle, que prendre une telle mesure sur ce point 2, était une façon de créer la confusion avant ces élections communales. Dire que la liste gagnante va nommer les chefs de quartiers et de districts sur toute l’étendue du territoire national, c’est la ‘’meilleure façon’’ de créer la confusion à ces élections communales, avant même qu’elles ne commencent.   

Cela laisse entendre que les chefs de quartiers vont commencer à se soucier, comment ils vont se maintenir à leurs postes. Est-ce qu’ils doivent rejoindre le parti qui va gagner ? Est-ce que ils vont rester à leurs postes ? Etc. Alors que la constitution est claire, les partis politiques n’ont pas de candidats à présenter à la base.

Dans le souci de dépolitiser le débat politique au niveau des communautés, qui vivent en commun, si on ne se remet pas à ça, cela veut dire que ces élections seront mal organisées. C’est pourquoi, on dit que c’est une façon de dégrader les rapports sociaux entre les citoyens. Si pour une raison ou pour une  autre, il y a une majorité qui se dégageait  pour que cet amendement passe à l’Assemblée, puisse que ça va être débattu en février,  l’UFR jouera son rôle ! 

Interview exclusive réalisée par Léon KOLIE pour GCI

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