SOCIETE CIVILE : Interdite de marcher contre l'insécurité

Courroucées, frustrées, révoltées. Elles le sont vraiment, les différentes plateformes de la société civile qui prenaient part à la marche de protestation projetée en ce jeudi, 19 février 2015. Du Palais du Peuple, aux abords du ministère de la sécurité et de la route du Niger, les forces de l’ordre ont systématiquement et méthodiquement bouclé les différentes artères que les manifestants voulaient emprunter, coincées qu’ils étaient, par-ci par-là. Sans recours aux gaz lacrymogènes ou autres armes, elles ont opéré par la dissuasion, l’encerclement et le harcèlement.

Dansa Kourouma et Fatoumata Baldé, deux leaders bien connus de la société civile, ont beau crié leur détresse : « Nous allons exprimer tout notre ras-le-bol jusqu’à ce qu’on nous entende. La loi nous autorise et on s’est suffisamment battus pour que ce pays soit libre et vive en paix !» ; les policiers étaient catégoriques. Ils ont reçu des instructions qu’ils tenaient à appliquer correctement.

Le gouverneur de Conakry et la maire de la commune urbaine de Kaloum, avaient déjà la veille, fait comprendre qu’ils ne souhaitaient ‘’pour cause d’Ebola, voir les marcheurs manifester comme ils le promettaient. Finalement devant le vrai dialogue de sourds qui s’engageait, chaque partie s’est arcboutée derrière les grands principes.

Malgré la résolution des acteurs de la société civile qu’ils exprimaient librement sur les banderoles qu’ils exhibaient, avec des slogans vivants comme : « On ne nous arrêtera ! A bas l’insécurité ! On ira jusqu’au bout ! A bas l’impunité ! » ; Rien n’y fera. Ils seront dépités et finiront par donner rendez-vous à la Maison de la presse, pour improviser une conférence et condamner avec toute leur énergie, ce baillonage programmé dont ils ont été victimes.

Pivi BILIVOGUI pour GCI

2015 - GuineeConakry.info 

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