PATRONAT GUINEEN : Comment se relever ?

Il n’est certainement pas nécessaire d’insister sur la crise que traverse aujourd’hui le patronat guinéen. La mésentente qui est apparue autour du forum économique guinéo-marocain est suffisamment éloquente pour cela. Les pistes de réflexions devraient plutôt s’orienter vers les stratégies qui permettraient aux patrons guinéens de sortir de la léthargie qui les tenaille depuis si longtemps. A propos, beaucoup d’observateurs, à la suite d’un précédent article que nous avons publié, préconisent l’unité. Mais certains évoquent d’autres paramètres qui leur semblent aussi déterminants.

En réalité, mêmes les différentes structures patronales aujourd’hui évoluant sur le terrain ont conscience de la nécessité pour elles de s’unir. C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, le CNP-Guinée de Sékou Cissé, le PAG d’Ismaël Keïta ainsi que la CPEG de Hadja Aïssatou Gnouma Traoré, ont essayé de mettre en place une instance faitière qui coordonnerait leurs actions.

La dernière tentative en date, c’est l’Alliance des organisations patronales de Guinée mise en place dans le contexte de la visite du roi Mohamed VI en Guinée. Mais parce que l’initiative était en très grande partie liée à cette visite du souverain marocain, elle n’a pas pu prospérer. Les vieux réflexes avaient vite fait de reprendre le dessus. Depuis, chacune des structures fait un peu le dos rond. Et chacune attend que l’autre fasse le premier pas. Face à ces contradictions entre patrons et patronats, l’Etat a le beau rôle, feignant de vouloir plus qu’eux-mêmes, leur union d’action.

Les secteurs d’activités étant différents, chacun des protagonistes roule finalement pour lui-même, quitte à aller tout droit dans le mur. Des BTP aux mines en passant l’Agriculture et l’import-export, les transports et autres, les divers domaines que couvrent les affaires des patrons guinéens sont souvent étouffés par les égos des uns et des autres, faisant d’eux, presque systématiquement ‘’les victimes expiatoires’’ d’un pouvoir étatique dominant. A force de se quereller pour des peccadilles, ils perdent des opportunités qui auraient pu constituer le business de leur vie !

Or, cette récurrente guéguerre, il faut vraiment la surmonter. C’est en cela que les acteurs du secteur privé guinéen seront en position de pouvoir accompagner une éventuelle reprise économique, quand Ebola et tous les autres problèmes sociopolitiques auront été annihilés.

Boubacar Sanso BARRY et Momo SOUMAH pour GuineeConakry.info  

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