NOUVELLE ASSEMBLEE NATIONALE: Ce que le peuple attend de l’opposition

C’est acquis, l’opposition va siéger au sein du futur parlement guinéen dont la mise en place n’est plus qu’une question de jours, le temps pour le chef de l’Etat, Alpha Condé, de convoquer la toute première session de la législature, par un décret. Pour que les débats politiques quittent définitivement les rues pour le cadre idéal qu’est « l’hémicycle » (qui en Guinée est en fait, un rectangle), et que soit mis un terme à la transition qui n’avait que trop duré! Ainsi, la Guinée pourrait avoir, comme cela se doit, droit de cité parmi les nations qui capitalisent les apports démocratiques des trois pouvoirs républicains, dans la paix et la concorde nationale. Ce qui nécessite l’existence d’une opposition forte ou tout au moins dynamique et effectivement républicaine. Un rôle qui ne saurait être apprécié par l’opinion nationale mieux qu’au sein de l’institution législative ; et par la qualité non pas des professions de foi, mais, des débats ouverts et libres, à travers la force des arguments et jamais le contraire. Vu que les nombreuses marches organisées par l’opposition notamment dans la ville de Conakry, ... 23:03 20-12-2013

Vu que les nombreuses marches organisées par l’opposition notamment dans la ville de Conakry, n’ont produit que des résultats mitigés par rapport aux attentes des opposants eux-mêmes. Les opposants ont par exemple réussi à faire restructurer la Commission Electorale Nationale indépendante, CENI, sans en être satisfaits au bout du compte. Ni des conditions de la tenue des dernières élections législatives, qu’ils n’ont pu remporter en raison des fraudes massives, disent-ils ; encore moins des opérateurs techniques qui restent, jusqu’a preuve du contraire, les mêmes qu’avant les marches ayant entrainé, malheureusement, la mort de plus d’ une cinquantaine de jeunes. 

Une fois à l’hémicycle, les opposants au régime en place devraient se montrer à la hauteur de la tâche à elle confiée, en les élevant au rang de députés, par le peuple de Guinée, soit dit en passant, auquel  on a fait croire que la mise en place de l’Assemblée nationale, après un long et laborieux processus électoral, ferait de la Guinée un eldorado politique et économique.

En posant tout d’abord, de manière claire, les problèmes réels qui assaillent le pays sur les plans politiques, culturels, économiques, financières et social. Et ensuite faire des propositions concrètes de lois allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des populations. Des actes nobles que l’on saurait poser en dehors du cadre approprié.   

Au même moment, l’opposition pourrait se pencher  sur la relecture des lois électorales, en s’investissant pleinement dans ce processus. Ce faisant, sans effusion de sang, elle pourrait faire prévaloir des arguments solides pour faire partir l‘opérateur sud-africain  Waymark et Sabary Technology, et même prédisposer la CENI à la tenue des communales dans des conditions aussi transparentes qu’elle le souhaiterait. 

C’est à ce prix que dorénavant la démocratie aura droit de citer en Guinée.  Pour que plus jamais aucune goutte de sang ne tombe plus dans ce pays, que ce soit au cours des marches dites pacifiques ou non. 

Kerfalla KOUROUMA pour GuineeConakry.info

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