MALI, MAROC, FRANCE... : Des exemples de solidarité

Alors que la plupart des pays du monde ferment leurs frontières terrestres aériennes ou maritimes aux pays victimes d'Ebola, le Mali, le Maroc, la France, notamment ont courageusement décidé de continuer à travailler avec les Guinéens, dans un extraordinaire esprit de solidarité. Ils ont consciemment refusé de tomber dans la peur panique et la psychose généralisée face au virus mortel.

C'est le lieu de rendre hommage à ces pays  qui ont permis à  la  Guinée de ne pas plonger dans  l'isolement global, bref une espèce de bannissement qui n’ose point dire son nom. Grace à eux en effet, nos compatriotes peuvent encore voyager, échanger, en somme exister. L’Union africaine et la CEDEAO n’ont pas du tout agi de manière à inciter les frileux à respecter les principes élémentaires fondant ces organisations.

 

Partout  l’allumage de la flamme de la solidarité a été, ou tardif ou carrément bloqué au grand dam du plus simple geste humanitaire. On n’imagine aisément combien la situation guinéenne aurait été encore plus dramatique, si jamais la Royal Air Maroc, Air France et Brussels airlines avait totalement arreté leurs vols sur Conakry comme Air Sénégal, Air Ivoire ou encore Emirates ou Asky !

 

Voilà pourquoi les organisations internationales comme l’OMS, l’Unicef, MSF, CDC pour ne citer que celles-ci, ont vite et bien fait de lancer un cri d’alarme en direction de tous les pays, pour leur dire l’inanité des mesures systématiques de fermeture, et les obligations humanitaires des uns et des autres.

Même si certains pays, voisins notamment ferment encore leurs frontières, on sent de sérieux frémissements dans la bonne direction, pour ouvrir tout au moins des “couloirs humanitaires” comme recommandé par l’OMS, en chef de file de la lutte contre Ebola. Comme le disait l’autre jour, un de mes amis, c’est comme si les Guinéens, au plus fort de la guerre fratricide en Côte d’Ivoire, avait fermé ses frontières aux milliers Ivoiriens qui cherchaient refuge à ses frontières!

 

La lutte contre Ebola est pareille à la guerre. Elle exige une compréhension humaine de la situation, une réelle volonté d’assistance aux personnes en danger. Cette épidémie qui met la solidarité africaine à rude épreuve, vient attester hélas, la volatilité et la fragilité des professions de foi enfumées de fraternité et d’amitié ! La dernière de l’UA a piteusement confirmé le maillon faible de l’organisation : le manque de proactivité et de vision. Une force d’anticipation pour trouver ou imaginer des solutions.

   

Momo Soumah pour GuineeConakry.info  

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