C’est en présence de la Directrice de SFCG, Beatrice Abouya, de la Directrice de l’USAID-Guinée, Michelle Godette et de l’inspecteur adjoint du ministère de la communication Ismaël Fanta Traoré, que les travaux ont démarrés. Du coté des officiels, chacun a tenu à saluer l’initiative de SFCG qui n’est à pas son premier coup d’essai, mais se sont surtout engagés à accompagner ce projet qui est de nature, selon eux, à favoriser la transparence et à maintenir la quiétude sociale.
C’est une formation qui a regroupé les médias publics et privés, tous genres confondus, dans le but de les interpeller face à leurs responsabilités sur les enjeux du traitement de l’information en période électorale, et l’incidence que cela pourrait avoir sur la paix et la stabilité. Au cours de cet atelier, il a également été question d’actualiser le code de bonne conduite initié par l’ONG SFCG, lors des législatives de 2013, dont le comité de veille et suivi a été renouvelé à cette occasion. Il s’agissait aussi de faire un plaidoyer en vue de faciliter le déploiement et la couverture médiatique de l’élection présidentielle par les médias.
La problématique tournait principalement autour du rapport entre la nécessite de divulguer ou de relayer l’information, qui est l’essence même du métier de journaliste, et le souci de favoriser la quiétude sociale lors d’une élection, qui demeure particulièrement une période sensible, notamment dans une jeune démocratie.
Le formateur de cet atelier Bangaly Camara, chef de département journalisme à l’ISIC de Kountia, a dans un long speech étayé quelques concepts du métier de journaliste en rapport avec la couverture médiatique en période électorale. Il a rappelé qu’en 2010, lors de la présidentielle, du fait de certains journalistes, selon lui, le pays a failli basculer dans un cycle de violence.
Il a expliqué que dans une période aussi sensible que la tenue de l’élection présidentielle, on ne se focalise pas uniquement sur la divulgation de l’information, mais quelle information donner ? « Être objectif fait partie des valeurs de l’éthique et de la déontologie, c’est dire les choses dans leur contexte sans déformer. Si vous constatez des irrégularités dans un bureau de vote, il faut prendre soin d’apporter des précisions pour ne pas que, sur des faits mineurs qui n’ont pas forcément un rapport avec la régularité du vote, qu’un bureau de votre soit totalement annulé, à cause d’une information non vérifiée » a expliqué le conférencier.
Il faut se poser des questions, recouper l’information avant de la diffuser, en évitant d’avoir des penchants pour telle ou telle information, a-t-il poursuivi.
Abordant la question du code de bonne conduite, il a rappelé l’attitude et le rôle essentiel qui devraient caractériser les journalistes en cette période électorale. Premièrement celui du respect de l’éthique et de la déontologie, le respect de la loi, celle régissant le métier de journaliste , la L002 et le code électoral. Le journaliste doit contribuer de façon active à favoriser la paix et le respect des droits humains , et particulièrement faire en sorte que les candidats soient imprégnés de la préoccupation des citoyens et leur permettre de connaitre en profondeur, les projets de société des candidats et leurs pertinences en terme de faisabilité .
A l’issue des deux jours d’échanges le comité de suivi et de veille du code de bonne conduite, a été renouvelé. Et comme lors des législatives de 2013, une synergie des médias sera mise en place pour la couverture médiatique du scrutin présidentiel prévu le 11 octobre.
Mamadou Aliou DIALLO pour GCI
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