BURKINA FASO : Comment relever l'affront ?

Les terroristes ont osé frapper le Burkina Faso, car ils se sentaient à Ouagadougou comme des poissons dans l'eau. A la maison. Les nombreuses conférences de médiation de blaise Compaoré, avaient fait de Ouagadougou, le pied-à-terre favori des rebelles et terroristes de tous poils. Profitant du flottement de l'après transition, les djihadistes ont mis à exécution leur satanique plan de déstabilisation du Faso.

Contrairement à ceux que pensent certains, l'agression islamistabilisation du Faso.que du week-end dernier à l'hôtel Splendid  et les restaurants Cappuccino et Taxi Brousse de Ouagadougou relève d'une stratégie intelligente de la provocation évolutive, par des attaques faussement spontanées aux frontières, une espèce de harcèlement comme pour tester la capacité de résistance et les velléités de résilience des forces burkinabè. La trentaine de morts et la centaine de blesses victimes de ce commando terroristes dont trois y ont laissé leur vie, sont la preuve que la sauvagerie gratuite au nom d’Allah, a malheureusement d’autres jours devant elle !   

Ceci étant connu, l’ennemi s'est fait discret, a pénétré en une sorte de cinquième colonne, en attendant confortablement son heure, pour frapper la ou ça fait vraiment mal. Les terroristes profitent toujours des dysfonctionnements et des laxismes des uns et des autres. De l'État d'abord, puis de toutes les autres institutions publiques ou privées.

Sinon, comment expliquer qu'après les attentats islamistes du Bataclan, du Radisson que des dispositions sécuritaires élémentaires pas ne soient prises au niveau notamment de tous ces établissements hôteliers, prisés par les Occidentaux et les hommes d'affaires venu de tous les continents ?

Il est ahurissant de constater que les leçons ne sont pas tirées de manière systématique, pour endiguer toutes les tentatives et tentations islamistes, au Burkina comme ailleurs. Les terroristes semblent avoir voulu expressément frapper Ouaga, alors que le pouvoir changeait de mains, histoire de se venger de la France, dit Aqmi, qui revendique l'attaque, tout en l'attribuant à Al Mourabitoune de Belmoktar.

Ce qui s'est passé à Ouagadougou montre encore une fois hélas, que les djihadistes ont des capacités opérationnelles insoupçonnées, une élasticité guerrière qui les déploie, avec un extraordinaire don d'ubiquité, pour semer la terreur et la mort, impunément.

 Sept Burkinabè, quatre Canadiens, une Franco-Ukrainienne, deux Français, deux Ukrainiens, deux Suisses, un Libyen, un Américain, un Néerlandais et un Portugais, sont entre autres les ‘’sacrifices’’ innocents d’une cause fallacieusement vengeresse. Les enquêtes appuyées par la communauté internationale devront être laborieuses, sérieuses pour que la verite soit connue et les auteurs punis a la mesure de leur forfaiture.

Le deuil de trois jours décrété au Faso devrait être essentiellement des moments de réflexion, de concertation pour que des mesures adéquates pérennes soient prises pour le salut du pays et de la sous-région.

Maria de BABIA pour GCI

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